Nos vies se croisent

Publié le par JessMartin

  La vie est faite d’un tourbillon de gens qui vont et viennent. Certains ne se croisent jamais, la vie d’autres se frôle un instant, et d’autres encore ne se séparent jamais. Il y a plusieurs façons pour que deux vies se croisent.

 

  Cela peut être un simple regard dans la rue, ou un fugace  effleurement d’épaules ou de mains, ou encore une bousculade pour les transports en commun. Dans ces transports en commun les gens se rencontrent pour un moment plus ou moins long, déjà beaucoup plus évident qu’un croisement de regard dans la rue. Qu'ils se parlent ou non, ces gens sont reliés à jamais, même si la plupart du temps ils ne font attention qu'à leur personne. Il arrive aussi que ces rencontres, bien que parfois très brèves, laissent une trace indélébile dans la mémoire.

 

  Parfois dix petites minutes suffisent à rendre ces liaisons gravées dans un souvenir, à espérer une nouvelle rencontre. Pourtant il arrive qu’un instant on se retrouve à penser qu’il ne faut pas un nouveau croisement de vies avec la même personne, pour garder un souvenir impérissable d’un moment très fort. Le dernier que j’ai eu provoque toujours un sourire sur mon visage ou dans mes pensées.

 

  Il existe aussi de plus profondes connexions interpersonnelles, je parle de celles qui sont tout de même éphémères mais à jamais imprimées dans le cœur, encore plus inaltérables qu’un tatouage ou une marque au fer rouge. Le genre de blessure qui donne l’impression de se refermer avec le temps, mais ce n’est qu’une illusion. Ces blessures se rouvrent toujours à un instant ou l’autre de notre vie.

 

  J’en ai une qui vient de s’ouvrir dans mon cœur, qui saigne abondamment tant elle est profonde. Tout cet amour accumulé au fond de moi se déverse à mes pieds, me sort par les yeux et me courbe le dos. Cette blessure a également déchiré une partie d’une ancienne cicatrice qui suinte à nouveau.

 

  Elle prend toute la place dans ma vie, toute la place dans cette tranche de moi que je m’efforce de laisser de côté. Que je m’efforce de réduire en miettes pour me délester d’elle. Je veux voir au-delà de ça, je veux continuer et avoir cette rage de vivre. C’est aussi pour ça que j’écris, je laisse sortir cette peine, ce déchirement qui me réduira en poussière de l’intérieur. Je veux encore profiter de la vie.

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M
Ce qui t'arrives est vraiment dommage et triste... Mais tu écris magnifiquement bien. Je ne sais pas quoi dire pour te consoler... Comme tu le dis si bien, rien ne pourras jamais guérir totalement<br /> une telle blessure, mais j'espère bien qu'un jour quelqu'un sera comme un baume qui t'aidera à avoir moins mal. A++ sur le forum!
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J
<br /> <br /> Merci pour ton soutien, pas besoin de mot quand le fait de dire que tu es là suffit. :)<br /> <br /> <br /> Il est peut-être un peu tôt pour m'avancer, mais cette personne que tu décris comme un baume qui m'aide à avoir moins mal, je pense l'avoir rencontrée.. La vie est ainsi bien faite qu'aucune<br /> rencontre ne se fait au hasard, alors j'attends de voir mais elle m'aide déjà beaucoup depuis une semaine la petite miss. ^^<br /> <br /> <br /> <br />